❧ La maternité, mon enfer.

Certaines femmes gardent un beau souvenir de leur séjour à la maternité malgré un accouchemen difficile. Moi je ne veux tout simplement pas revivre tout ça.

Ayant eu une grossesse de rêve je pensais que mon accouchement allait se passer à merveille. Comme toute les futur Maman j’avais des « phobies » pour ce jour : 

  • Cordon autour du cou 
  • Qu’il fasse ses selles dans son liquide 
  • Ventouse ou autre ustensile 
  • Épisiotomie 
  • Césarienne 

J’ai bien évidemment TOUT eu et ai évité la césarienne d’urgence de très peu

J’ai passé tout le travail pendu au son du battement de son cœur que l’on perdait souvent, avec une sonde dans mon utérus posée sur sa tête pour mieux le suivre, une sonde urinaire en prime, à prier pour ne pas partir en césarienne, avec une péridurale qui n’a pas fonctionné la première fois. 

J’ai passé mon accouchement à pousser comme une dingue pour qu’il soit en sécurité le plus vite possible, devant une quinzaine de professionnels qui n’attendaient qu’une chose : qu’il sorte pour l’emmener au plus vite. 

Je l’ai tenue 2 malheureuse secondes du bout de mes doigts avant qu’on me « l’arrache« . Je n’ai pu le toucher et le voir correctement qu’à travers un bloc de plastique qui l’entourait, à travers ce gros tuyaux d’oxygène qui lui prenait tout son visage. 

Il avait passé 9 mois au creu de moi, je n’attendais qu’une chose c’était de le rencontrer pour le serer contre moi, et on me séparait déjà de lui pour 48h minimum. J’ai passé ma première nuit à compter les heures pour aller le retrouver le lendemain matin dès 7h tapante. J’étais faible, je tenais à peine debout, j’étais essoufflée pour 3 pas, j’avais un mal de chien à ma déchirure, mais rien ne m’aurait empêcher de faire les aller-retour maternité/soins intensifs. Je profitais de chaque moment lorsque je l’avais dans mes bras, ne pouvant pas me promener à cause de ses perfusions et surveillance vitaux. Puis après il y a eu cette sonde naso-gastrique mis devant moi (en soit ce n’est rien mais pour le cœur d’une jeune Maman ça nous déchire de l’intérieur de voir notre si petit protégé hurler ..) 

Puis j’ai eu ma chambre accompagnant en néonatalogie car il était hors de question que je parte sans lui. Nous avons passé notre première nuit à deux collè l’un à l’autre (ainsi que toute les autres jusqu’à ses 2 mois d’ailleurs). Je ne dormais presque pas, je devais tirer mon lait, il mangeait toute les 3h. Je n’avais le droit qu’à 2 visites à la fois, autant vous dire que je n’ai vu presque personne .. je me sentais seule, isolée

« Le papa n’est pas là ? »

Franchement .. c’est quand même une information à ne pas oublier de préciser lors des transmissions quand même ?! Je n’avais franchement pas le moral d’entendre ce genre de choses .. !

1 semaine plus tard, la délivrance ! Nous sortons .. je crois que c’était là le plus beau jour de ma vie. 

Ce n’était pas son premier souffle, ce n’était pas sa naissance, ce n’était pas le premier câlin, ou autre chose. C’était le « vous pouvez rentrer chez vous demain. »

Adieu soins intensif, néonatalogie, oxygène, perfusion, prise de sang, sonde naso-gastrique, surveillance H24, angoisse, peur. Tout allait bien désormais et notre vie à deux allait pouvoir commencer ! 

Je ne veux plus vivre ces moments de solitude, de stresse, d’angoisse. Une fois que l’on est Maman, on comprend à quel point on sera toute notre vie inquiète pour une personne au point de s’en rendre malade. J’ai eu si peur de le perdre, Que je ne voudrai jamais revivre ça. Je ne veux plus prendre ce risque. La maternité maintenant, c’est mon enfer … 

(Photo: notre chambre kangourou en néonatalogie au CHU AMIENS)

3 réflexions au sujet de « ❧ La maternité, mon enfer. »

  1. Malgré le fait que je te suive depuis 1 an et demi, j’ai l’impression ou du moins peut être ai-je oublier, de ne pas avoir été le soutient dont tu avais besoin. Que tu as été seule et que je n’ai pas été l’aide que tu souhaitais.. alors pour ça je te prie de m’excuser.
    Je t’adore, prends soin de toi !
    Bisous ❤

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    1. Ne t’en fais pas, IG m’a été d’une grande aide durant cette dur semaine, toi ou les autres avez toujours répondu à mes post et vous n’avez absolument rien à vous reprocher. C’est en partie grâce à IG que j’ai réussi à garder le peu de sourire qu’il me restait 💙

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